Qu’est-ce que le burn-out ?
Le burn-out est bien plus qu’une simple fatigue passagère. Selon Wikipedia, il s’agit d’un problème lié au travail, résultant d’un stress chronique qui n’est pas correctement géré. Les caractéristiques incluent une perte d’énergie ou un épuisement, une distance mentale vis-à-vis du travail, une attitude cynique ou négative, ainsi qu’une efficacité professionnelle réduite.
Dans certains pays européens, les autorités de santé reconnaissent le burn-out de manière plus concrète, tandis que d’autres estiment que ses symptômes se recoupent avec ceux de la dépression.
Certains pensent, à tort ou à raison, que les télétravailleurs sont moins sujets au burn-out
Le télétravail offre des avantages évidents : pas de trajets domicile-travail, des horaires plus flexibles, davantage d’autonomie. Pourtant, le burn-out reste un risque bien réel, même à distance. Pourquoi ?
Pourquoi les télétravailleurs peuvent aussi souffrir de burn-out
- Frontières floues entre vie professionnelle et vie personnelle
À la maison, la séparation disparaît souvent. Sans début ni fin clairs de journée, on reste « connecté » en permanence. Les heures de travail s’allongent et la vie privée est constamment interrompue (Remote.com, Virtual Latinos). - Être toujours en ligne : le présentéisme numérique
Une attente implicite de disponibilité permanente peut s’installer, y compris en dehors des heures de travail, ce qui entraîne une surcharge (Wikipedia). - Isolement et solitude
Beaucoup regrettent les contacts et les échanges informels du bureau. Leur absence peut accentuer le sentiment de distance et de stress (PsyHC Care, Panahi Counseling, New York Post). - Pression et attentes accrues
En l’absence de présence physique, certains employeurs ou télétravailleurs ressentent le besoin de « prouver » davantage, ce qui conduit à du surmenage (PsyHC Care, AllRemote.jobs). - Surcharge technologique et fatigue liée aux visioconférences
Un usage excessif des appels vidéo entraîne des tensions physiques comme des maux de tête, des douleurs cervicales et oculaires, ainsi qu’une fatigue mentale (Wikipedia). - Pression interne : perfectionnisme et syndrome de l’imposteur
Une auto-exigence élevée, vouloir tout faire parfaitement ou craindre de ne pas être à la hauteur, accroît le risque de burn-out (Remote.com).
Comment reconnaître un télétravailleur en burn-out ?
- Épuisement physique et émotionnel : fatigue constante, même après repos, troubles du sommeil, maux de tête ou problèmes digestifs (Akiflow, Wifisofa, Remotica).
- Baisse de motivation et de productivité : tâches plus longues à réaliser, procrastination, erreurs plus fréquentes, perte de sens (Remote.com, Akiflow, Ampliz, Remotica).
- Difficulté à décrocher : consultation des e-mails tôt ou tard, pensées liées au travail même pendant les moments de repos (Akiflow, Ampliz).
- Mauvais équilibre vie pro / vie perso et environnement négligé : espace de travail désordonné, plantes non entretenues, piles de linge (Remote.com).
- Irritabilité émotionnelle ou repli sur soi : réactions plus vives, cynisme, isolement vis-à-vis des collègues (People Matters, Open Privilege, Ampliz, Remotica).
- Négligence des soins personnels : sauter des repas, absence d’activité physique, recours accru à l’alcool ou à d’autres substances (Panahi Counseling, Remotica).
- Sentiment d’abandon ou de perte de sens : impression de ne plus être utile ou relié à l’équipe (AllRemote.jobs, New York Post, Remotica).
- Quiet cracking : processus silencieux où la personne continue à travailler mais lutte intérieurement (Business Insider).
Observation supplémentaire : compétences sociales en baisse
Une enquête récente montre que 25 % des télétravailleurs constatent une diminution de leurs compétences sociales comme le contact visuel ou la prise de parole. 20 % signalent une dégradation de leur bien-être mental, 66 % citent l’isolement social et 57 % la solitude (New York Post).
En résumé :
Le burn-out est un épuisement complexe, physique, émotionnel et professionnel. Le télétravail, malgré ses avantages, peut augmenter le risque en raison de frontières floues, d’isolement, de surcharge technologique, de disponibilité excessive et de pressions internes.
Un mot empathique pour conclure
Vous vous reconnaissez peut-être, ou pensez à quelqu’un autour de vous. Ne laissez pas les signes s’accumuler. De petites actions concrètes peuvent déjà aider :
- Délimiter clairement les temps de travail et de repos.
- Prendre des pauses régulières et déconnecter réellement.
- Maintenir des contacts, même virtuels.
- Se rappeler que s’accorder du repos n’est pas une faiblesse mais une force.
Si la charge devient trop lourde, parlez-en, structurez vos journées et n’hésitez pas à demander de l’aide. Vous méritez du temps, de l’espace et des soins, même loin de votre écran.